Le court métrage Quand tout est possible que j’ai réalisé à l’INIS a remporté le Concours Encouragez la relève documentaire de Canal D. Les 6 courts métrages réalisés par la cohorte 2011 du programme documentaire de l’INIS étaient présentés sur le site de la chaîne Canal D et le public était invité à voter pour le court métrage qu’ils appréciaient le plus. Quand tout est possible a obtenu le plus grand nombre de votes d’appréciation!
(Photo: Véro Boncompagni)
Je me suis rendue fin novembre à Clermont-Ferrand, en France, afin de participer au 22e festival Traces de vie. Ce festival spécialisé dans le film documentaire avait sélectionné mon court métrage Quand tout est possible, réalisé en 2011 à l’INIS. Le festival, qui dure 7 jours, a présenté mon film à trois reprises. Chaque représentation était suivi d’une séance de questions-réponses. Près de 400 nouvelles personnes ont vu Quand tout est possible. Deux des trois séances étaient présentées devant des enfants. Mon documentaire portant sur une jeune gymnaste, une des meilleures de son âge au Canada, a intéressé les enfants qui ont posé toutes sortes de questions qui m’ont surprises “pourquoi Brianna a choisi de faire de la gymnastique et non du basket?” et “pourquoi on parle français au Canada?”. Je me suis adaptée à leur âge et ai choisi de “partir de leur question” pour formuler une réponse intéressante qui renseignait les enfants sur des aspects de la vie de Brianna qui n’étaient pas abordés dans les 11 minutes du film. Avec le public adulte, il a été davantage question de ma démarche comme documentariste et des choix que mon équipe et moi avons faits au tournage et au montage. C’est très enrichissant de recevoir les commentaires des festivaliers et d’expliquer nos intentions de réalisation.
Le festival Traces de vie a été créé par des travailleurs sociaux qui cherchaient à présenter des films sur les recherches en travail social. Rapidement, les responsables se sont rendus compte que les films avaient leur intérêt que si les auteurs présentaient des démarches artistiques singulières et diversifiées. Les films présentés au Festival touchent donc souvent à des thématiques sociales, mais la forme des films occupe une place de choix dans les critères de sélection des organisateurs.
Il se dégage du personnel du festival un véritable amour pour le cinéma documentaire, un intérêt marqué pour les démarches de cinéastes et un désir de partager les réflexions sur le monde auprès de publics divers. Ils orientent leurs démarches vers l’éducation des publics en organisant des séances devant des adultes non-cinéphiles, des jeunes, des personnes âgées et ou personnes ayant des incapacités. Ils contribuent à démocratiser le cinéma documentaire et le cinéma d’auteur. Une belle sources d’inspiration pour les festivals de films documentaires.
J’ai assisté à la projection d’environ une vingtaine de films pendant mon séjour à Clermont-Ferrand. Courts, moyens et longs métrages aux styles très divers. Quel plaisir de voir des films au style extrêmement personnel. Des films que je n’aurais pu voir autrement. Ça me peine de n’avoir pu en rapporté des copies. Je pense à ce court métrage Comme un seul homme (Jean-Louis Gonnet, FRANCE 2001) sur la routine des joueurs de rugby d’un club national avant un match. Un bijou de court métrage – 16 minutes sans interview -, dans lequel on est complètement investis. En regardant ces hommes suer, se préparer, se frapper contre les murs pour s’échauffer, je voyais des gladiateurs. Puis, la caméra se fixe sur leurs regards à quelques secondes de leur entrée dans le stade: la ces hommes aux statures imposantes sont vulnérables comme des enfants d’école. Le film se termine sur la sortie des joueurs sur le terrain de rubgy. C’est un film sur le sport, certes, mais c’est surtout un film sur les hommes. Et ça sent la force, la sueur et la peur à plein nez.
J’ai évidemment profité de mon séjour à Clermont-Ferrand pour visiter cette ville à pied et à bord de l’efficace tramway qui traverse la ville. Les petites rues étroites de la vieille ville et ses beaux points de vue sur les montagnes avoisinantes m’ont beaucoup plus.
Je remercie l’INIS, le Festival Traces de vie et Les Offices jeunesse internationaux du Québec de m’avoir soutenue financièrement pour aller représenter mon court métrage en France.
Quelques photos du voyage…
La 30e édition du festival des Rendez-vous du cinéma québécois (RVCQ) a lieu du 15 au 26 février 2012. Vous pouvez regarder la programmation ici. Si vous venez voir un film, il se peut qu’on se croise dans les corridors de la Cinémathèque québécoise. En effet, je travaillerai sur les vidéos qui seront postées sur la chaîne YouTube des RVCQ et sur le site web du festival. Un peu comme celle-ci, que j’ai réalisée lors de la conférence de presse des Rendez-vous le 8 février dernier.
Par ailleurs…
Mon court métrage documentaire Quand tout est possible (11 minutes, INIS 2011) sera présenté dans le cadre du festival des RVCQ.
Dimanche 19 février 2012 à 16h00
À la Cinémathèque québécoise (salle Fernand-Seguin)
Au 335 boul. Maisonneuve Est